Sur ordre du président Donald Trump, 800 membres de la garde nationale américaine ont été déployés à Washington. Reporters sans frontières (RSF) et une coalition de 12 organisations de défense de la liberté de la presse appellent la garde nationale à respecter les journalistes travaillant dans la capitale.

RSF a adressé une lettre, signée par 12 autres organisations de défense de la liberté de la presse, au chef de la garde nationale, lui rappelant les principes fondamentaux du respect de la liberté de la presse. Les journalistes ont le droit de documenter les opérations des forces de l’ordre ; les membres des médias ne sont pas tenus par la loi d’afficher leur statut de journaliste ; et aucun journaliste ne doit être interpellé dans l’exercice de ses fonctions.

«La Garde nationale et les médias d’information partagent un objectif commun : protéger notre démocratie. Nous avons donc tous intérêt à veiller au respect de la Constitution à tout moment. Cela étant dit, la garde nationale est engagée dans une situation quelque peu inhabituelle, susceptible de faire l’objet d’une grande attention publique et d’une couverture médiatique permanente. Il serait compréhensible que tous les gardes n’aient pas été formés à interagir avec les journalistes de manière à garantir la liberté de la presse. C’est pourquoi nous avons tenu à rappeler les droits des journalistes et à proposer notre aide.»
Clayton Weimers
Directeur du bureau Amérique du Nord de RSF

Le président Trump avait déjà déployé la garde nationale à Los Angeles en juin, à la suite de manifestations contre les raids des autorités fédérales dans des lieux de travail pour cibler des immigrés sans-papiers. Ce déploiement venait renforcer les effectifs des forces de l’ordre déjà présents sur place, qui avaient commis des attaques contre des journalistes. RSF, en collaboration avec son partenaire local, le club de la presse de Los Angeles, a recensé plus de 60 incidents violents contre des journalistes avant qu’un juge ne prononce une ordonnance restrictive temporaire le 11 juillet.

Les États-Unis occupent la 57e place sur 180 pays et territoires dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2025 de RSF. Le pays a perdu 12 places au cours des cinq dernières années et connaît une recrudescence alarmante des violations de la liberté de la presse depuis l’entrée en fonction du président Donald Trump pour un second mandat en janvier 2025.

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