Un policier a frappé de deux coups de matraque le photographe Steeve Iuncker, jeudi 9 février à Genève, et lui a arraché sa carte de presse avant de la jeter à terre. Le photographe couvrait pour la Tribune de Genève une manifestation qui s’est tenue ce même jour devant un immeuble occupé (Photo d’illustration/Keystone-ATS).

Le photographe évoluait entre les forces de l’ordre et les manifestants et prenait notamment des images des policiers lorsqu’il a reçu des coups de matraque, heureusement sans gravité. Alors qu’il protestait en invoquant sa qualité de photographe de presse et en exhibant sa carte professionnelle, Steve Iuncker se l’est vue arracher des mains avant d’être repoussé hors du périmètre.

Ces gestes à l’encontre d’un professionnel de l’information en exercice sont inadmissibles. RSF Suisse les condamne fermement et attend de la police genevoise qu’elle prenne les mesures nécessaires pour que de tels débordements ne se reproduisent pas.

Notre organisation rappelle que les représentants des médias doivent pouvoir couvrir au plus près des événements tels que la dispersion d’une manifestation, et être notamment en mesure de rendre compte du travail de la police. Le principe essentiel qui peut, le cas échéant, légitimer les forces de l’ordre à prendre des dispositions propres à limiter la liberté d’action de la presse reste la proportionnalité. Ce principe a été gravement violé par la police genevoise.

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