Les avocats de Julian Assange ont désormais un mois pour présenter leurs arguments en défense, ce qui signifie qu’après le 18 mai, la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, pourra approuver ou rejeter la demande d’extradition à tout moment. Reporters sans Frontières (RSF) invite instamment les partisans de #FreeAssange à travers le monde à se mobiliser au cours de ces quatre semaines qui sont décisives et à signer cette pétition appelant le ministère de l’Intérieur à refuser la demande d’extradition de Julian Assange.
S’il est extradé vers les États-Unis, ce dernier encourt une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 175 ans pour 18 chefs d’accusation dans le cadre de la divulgation de centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques classés confidentiels publiés sur Wikileaks en 2010, dénonçant des crimes de guerre et des violations des droits humains et mettant en lumière un volume considérable de publications d’intérêt général dans le monde. RSF est pleinement convaincu que Julian Assange a été pris pour cible pour avoir grandement contribué à la défense du journalisme.
L’extradition et la mise en accusation de Julian Assange constitueraient un dangereux précédent pour le journalisme et la liberté de la presse dans le monde. Il serait le premier lanceur d’alerte à être poursuivi en vertu de la loi sur l’espionnage, sans pouvoir bénéficier d’une défense d’intérêt public. Cette jurisprudence pourrait s’appliquer à n’importe quel journaliste, ou lanceur d’alerte, ou toute autre source qui révélerait des informations classées confidentielles, ce qui aurait un effet particulièrement dissuasif à l’échelle internationale.
Si les poursuites à l’encontre de Julian Assange ont été intentées par le gouvernement américain, le gouvernement britannique a également été incapable de protéger le journalisme et la liberté de la presse dans le traitement qu’il a infligé à Julian Assange, le plaçant en détention provisoire pendant plus de trois ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, ce qui est formellement contraire à l’engagement du Royaume-Uni en faveur de la promotion et de la protection de la liberté des médias dans le monde.
Pendant ce temps, la détention prolongée de Julian Assange présente un risque élevé pour sa santé mentale et physique, surtout depuis qu’il a été victime d’un micro-AVC dans la prison de Belmarsh, dans le contexte de l’examen de l’affaire par la Haute cour en octobre 2021. Ces problèmes de santé mentale seraient considérablement aggravés en cas d’extradition vers les États-Unis, même si le gouvernement américain respectait les assurances diplomatiques qu’il a données concernant le traitement qui lui sera infligé. En d’autres mots, l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis met sa vie en danger.
Après plus d’une décennie depuis l’ouverture des poursuites à l’encontre de Julian Assange, il est grand temps désormais que le gouvernement du Royaume-Uni garantisse la protection du journalisme et de la liberté de la presse en refusant que ce dernier soit extradé vers les États-Unis et s’engage pour #FreeAssange sans délai.
Plus de 90 000 partisans pour #FreeAssange ont signé notre pétition précédente lancée en 2020 qui exhortait le Royaume-Uni à rejeter la demande des États-Unis d’extrader Julian Assange. C’est à vous maintenant de nous aider à faire mieux, nous avons à peine un mois avant la décision de la ministre de l’Intérieur.
Nous vous demandons de signer de toute urgence, avant le 18 mai, cette pétition appelant la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, à refuser la demande d’extradition et à #FreeAssange!