La section suisse de Reporters sans frontières (RSF) a transmis au Département fédéral des affaires étrangères et au Département fédéral de justice et police, la semaine dernière déjà, une liste de journalistes en danger en Afghanistan. Mais, après avoir rapatrié son personnel sur place et leurs familles, la Suisse n’a annoncé aucune mesure d’accueil supplémentaire. Des décisions rapides et courageuses s’imposent pourtant. RSF Suisse appelle les autorités suisses à accueillir sans délai sur son sol des journalistes menacés, spécifiquement les femmes (Photo Flickr/Secretary of Defense).

Des milliers de personnes sont actuellement en danger en Afghanistan, et, parmi elles, les journalistes et leurs familles sont des cibles particulièrement exposées. Les pressions, les menaces, les intimidations, les discriminations et les violences se multiplient à leur égard et frappent particulièrement les femmes.

Dans ce contexte, RSF Suisse a pris acte avec satisfaction du soutien apporté par le gouvernement suisse à la Déclaration conjointe adoptée le 30 août, au sein de l’ONU, par le Groupe d’Etats en faveur de la protection des journalistes. Les signataires y expriment leurs craintes pour la sécurité des professionnels de l’information, objet d’atteintes graves et inquiétantes. Appuyé par 21 Etats, ce texte exige en particulier que les journalistes qui ont des raisons fondées de craindre pour leur sécurité puissent quitter le pays.

Cette exigence ne pourra toutefois être satisfaite que si des pays tiers s’engagent à les accueillir. RSF Suisse demande donc au Conseil fédéral de passer de la parole aux actes et de prendre les mesures adéquates, seul ou conjointement avec d’autres pays, pour accorder aux journalistes menacés la possibilité de trouver un abri sûr.

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