Denis Masmejan, secrétaire général de Reporters sans frontières Suisse (RSF Suisse) est intervenu dans le podcast de Radio Cité sur la Genève internationale pour parler du procès de Julian Assange ainsi que du projet de visa humanitaire demandé par Jean Rossiaud, député au Grand Conseil. 

Reporters sans frontières International (RSF) a condamné le fait que le fondateur de Wikileaks ait été poursuivi pour ses contributions au journalisme. « L’affaire Assange est un dossier qui nous a énormément mobilisés et auquel nous avons accordé une grande importance. Reporters sans frontières a été la seule ONG à être présente au procès. C’est pour nous une cause extrêmement importante », explique le secrétaire général de Reporters sans frontières Suisse. Le 4 janvier, à Londres, la juge britannique Vanessa Baraitser s’est prononcée contre l’extradition de Julian Assange. Cependant, les éléments sur lesquels elle s’est basée pour appuyer sa décision sont de nature sanitaire et ne prennent pas en compte ceux liés à la liberté d’information. Ce faisant, le tribunal n’a pas condamné le fondement même de l’accusation et a échoué ainsi à créer une jurisprudence dans ce domaine.

« La priorité pour nous aujourd’hui est la procédure en cours » , ajoute Denis Masmejan, « Il y a deux points très importants : obtenir sa libération immédiate car son maintien en détention représente un risque grave pour sa santé physique et psychique. Le deuxième point c’est qu’il faudrait obtenir de la part du gouvernement américain qu’il renonce à son appel suite à la décision de première instance de la juge britannique. Il faudrait obtenir que les Etats-Unis acceptent de tirer un trait sur cette affaire en renonçant à leur appel. Pour nous, la procédure en cours demeure la priorité. »

En ce qui concerne la question du visa humanitaire, « tant qu’Assange est en détention, la question ne se pose pas. Ensuite, il appartiendra à Julian Assange et à ses avocats de se prononcer et de décider de ce qu’ils entendent faire et jugent bon pour lui. Nous appuierons et soutiendrons ce qu’Assange jugera bon pour lui-même », déclare Denis Masmejan.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni occupent respectivement la 45e et la 35e place dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2020.

Pour écoute l’interview, c’est ici Radio cité – interview.

Partagez cet article !